Retours d'expérience au Théâtre de la Cité Internationale
Contexte du workshop
En Mars 2025, la compagnie La Spirale a présenté deux créations sonores aux étudiants du master Mise en scène et dramaturgie de Paris X Nanterre et du master Art, technologie, création (ArTeC) de Paris XIII Saint Denis dans le cadre d’un workshop sur la sonographie au théâtre. Les étudiants ont pu découvrir une installation sonore sous la forme d’un paysage sonore et la pièce Artefact.
Retours des étudiants

“Ce que j’adore faire c’est regarder les gens. Ils oublient qu’il peuvent être regardés. Ça forme comme un ballet” Mathieu Chamagne
Retour des étudiants
C’est très apaisant, du coup là je n’ai pas beaucoup d’énergie. Il y a quelque chose de très méditatif, mais j’ai compris la communication que à la fin. J’avais pas compris moi je fuyais.
J’avais envie de tout découvrir très vite, de tout voir, tout comprendre. Il y avait des endroits où le son changeait selon l’orientation de la tête : si on la levait ou la baissait, cela modifiait ce qu’on entendait. Du coup, j’étais un peu dans une frénésie de tout explorer, de ne rien rater. J’ai bien entendu la narration – je ne sais pas si c’était vraiment des dialogues entre nous ou juste une voix off – mais en tout cas, je l’ai perçue. En revanche, je n’arrivais pas à me concentrer sur le texte lui-même. Je serais incapable de dire de quoi il parlait précisément.
J’ai eu un peu l’impression d’être au milieu d’un chantier de construction. Donc j’ai trouvé ça pas super agréable, j’ai trouvé ça marrant et une expérience particulière, mais c’était très fort et j’ai été agressée par plein de sons.
Le fait que tu puisses te déplacer, si tu n’aimes pas un bruit tu fuis, et si tu as envie d’écouter un autre tu y vas, et après le son il s’éloigne quand tu t’éloignes de la personne. Ça m’a mis dans un autre, mon corps il était déplacé.
C’était un peu troublant j’avoue. Tu parlais de chantier, moi j’étais plus dans un truc genre dans l’espace, mais après j’étais plus dans mon mode, j’essayais un peu de ne pas trop déranger les autres.
Ça questionne, je trouve, l’espace, parce que moi j’ai tendance à me mettre au bord des murs, tu as une espèce d’envie d’aller au-delà.
Moi ce qui m’a interrogé c’était, je trouvais qu’il y avait quand même énormément de sons, dans l’espace qu’il y a, du coup je m’interroge sur la densité du truc, et est-ce qu’on a besoin d’autant de sons, et aussi des sons qui sont assez, des sons continus, des sons qui sont beaucoup plus, disons, ponctuels ou saccadés. Je m’interroge sur la place que peut avoir le silence ou alors des choses beaucoup plus basses. Je sais qu’il y avait un point très sensible au milieu, mais en effet, on peut l’éviter et ça fait réagir aussi, en tout cas pour les spectateurs, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas dans l’expérience, on voit qu’il y a un truc bizarre qui se passe au milieu et qui fait que, ok, on évite ça, mais pourquoi ?