Comment s’est déroulée la première résidence ?
Lors de la première résidence, les bases du projet ont été posées en collaboration avec plusieurs auteurs et spécialistes des nouveaux médias. L’idée initiale de Jean était un jeu de société théâtral interactif, mais l’équipe d’auteurs a rapidement envisagé un dispositif plus théâtral, tout en intégrant les nouvelles technologies.
Comment l’écriture s’est-elle organisée entre les auteurs ?
L’écriture s’est déroulée en trois phases :
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Chaque auteur écrivait individuellement une partie du texte.
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Les textes étaient mis en commun et ajustés collectivement.
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Une relecture et des modifications finales étaient apportées.
Nous utilisions un Google Doc partagé, ce qui permettait une réécriture fluide. Chacun se chargeait d’une scène ou d’un passage spécifique, puis nous les confrontions ensemble, ajustions les dialogues et retravaillions les séquences jusqu’à obtenir une cohérence totale.
Quels ont été les principaux défis rencontrés ?
L’intégration des nouvelles technologies a soulevé plusieurs défis. Par exemple, un des dispositifs initiaux prévoyait que les joueurs portent des casques modifiant leur voix. Cependant, cela les isolait du jeu et nuisait à l’interaction. L’équipe a donc choisi d’abandonner cette idée et de privilégier une mise en scène plus immersive et organique.
Un autre défi a été la gestion du texte dans le système informatique. L’écriture devait être adaptée aux contraintes techniques, et l’équipe technique devait constamment ajuster les paramètres pour garantir une fluidité dans le jeu des acteurs et des spectateurs.
Comment avez-vous testé et ajusté le texte au fil du processus ?
Chaque acte était écrit, puis mis à l’épreuve lors de résidences. Nous avons procédé en plusieurs étapes :
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L’acte I a été écrit en premier et testé en résidence.
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L’acte II a nécessité plusieurs ajustements après des retours des tests en conditions réelles.
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L’acte III, dans sa première version, ne fonctionnait pas bien et a été complètement réécrit juste avant Avignon.
Nous avons dû adapter certains passages en fonction des réactions des joueurs et des contraintes techniques. Certains éléments, comme l’utilisation des casques et la validation manuelle des répliques, ont été abandonnés en cours de route car ils nuisaient à l’expérience immersive.
Quel rôle joue la régie dans cette pièce ?
Perceval, en régie, joue un rôle essentiel en orchestrant les interactions entre le texte et le dispositif technique. Initialement, chaque joueur devait valider ses répliques manuellement, ce qui nuisait à la spontanéité du jeu. Ce dispositif a été abandonné au profit d’un contrôle plus fluide par la régie. La gestion des temps et des enchaînements était cruciale pour conserver une dynamique de jeu naturelle.